L’acétaminophène ou le paracétamol a été découvert en Allemagne depuis 1877 et constitue aujourd’hui le principe actif de l’un des médicaments les plus commercialisés au monde. Il est essentiellement connu pour ses effets analgésiques et fait partie de la liste des médicaments essentiels pour la santé, selon l’OMS. À tort ou à raison, il est également prescrit aux femmes enceintes. Cependant, une étude récente vient de mettre au jour les conséquences de ce médicament sur le fœtus. Voulez-vous en savoir plus, suivez.
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Le paracétamol et ses risques sur le fœtus
Aux États-Unis, on estime que 65 % des femmes suivent un traitement à base de paracétamol. Il en serait de même en Europe où l’agence européenne de médicament (EMA) et la Food Drug Association (FDA) ont considéré que le paracétamol est indiqué pour les femmes en gestation.
Toutefois, une étude très récente vient de prouver que le fait d’exposer les fœtus aux effets de l’acétaminophène pourrait engendrer les troubles liés au développement u système nerveux, reproducteur et uro-génital. À en croire la Nationale Health Interview Survey des États-Unis, un sixième des enfants âgés de 3 à 17 ans a reçu un diagnostic de déficience intellectuelle, une conséquence liée à l’utilisation du paracétamol.
La même source indique par ailleurs qu’il y a eu une augmentation avoisinant les 9,5% du taux global de déficiences développementales entre 2009-2011 et 2015-2017. De même, dans les régions occidentales, une forte augmentation des troubles reproducteurs et uro-génitaux a été rapportée.
Cryptorchidie ou la puberté précoce, une autre conséquence
La cryptorchidie est une anomalie qui se traduit par l’absence d’un testicule dans le scrotum (bourse) par rétention des glandes abdominales. C’est en effet l’une des principales conséquences que les auteurs ont mises en évidence dans le cadre des effets de la consommation du paracétamol pendant la grossesse.
Toutefois, ce n’est pas la seule conséquence en ce qui concerne les troubles de la reproduction. Il y a également un défaut de fertilité, des risques de cancer et une très faible numération de spermatozoïde.
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Un appel à prudence
La conclusion de cette étude a mentionné que les femmes en état de grossesse devraient éviter d’utiliser le paracétamol, sauf si le médecin l’exige. C’est alors ainsi que les risques de développer les troubles cités un peu haut pourraient être minimisés. En cas d’utilisation obligatoire, il doit respecter des doses faibles sur la durée la plus courte possible.
Cette conclusion intervient suite à une expérience que les chercheurs impliqués dans l’étude ont menée sur des souris et des rates en gestations nourries avec du paracétamol. L’exposition accrue pendant 24 heures et prolongée pendant 7 jours à partir des rapports sexuels jusqu’à la naissance a permis de constater des conséquences de troubles sexuels masculins. Cependant, aucun effet n’a été souligné sur les rates.
Les chercheurs ont finalement pris l’engagement de mettre à la disposition des femmes en état, les informations utiles pour prendre les meilleures décisions pour protéger la santé de leur futur bébé.